Introduction – Où j’ai un peu patienté
Ambre, Gary et moi, étions prêts à quitter notre vie. J’avais hâte d’abandonner le confort pour commencer ma nouvelle vie, nous étions tout trois certains que cela débuterait dès que nous aurions quitté mon cocon familial…
Mais tout cela ne se passa pas réellement comme je l’avais envisagé.
En réalité, mon voyage ne débuta pas à mes neuf ans, mais quelques années plus tard. Pendant que mon vipélierre, mon évoli et moi parcourions la forêt de nouveau, des amis de mon père m’appelèrent pour me demander mon aide. Ils m’apprirent que mon pauvre père s’était brisé la colonne vertébrale en voulant soigner un Girafarig blessé.
Bien sûr, il fallait que je veille sur lui. Je ne voulais pas qu’il lui arrive malheur… Mes deux compagnons et moi, avions donc repoussé notre voyage à plus tard. Je n’avais déjà pas de mère, je ne souhaitais pas me retrouver sans père.
Mais Ambre, Gary et moi, étions patients. Notre petite vie près de mon père fut joyeuse, et je crois que c’est en partie grâce à l’énergie que dégageaient mes amis, qu’il récupéra plus vite.
C’est donc trois ans après avoir reçu Ambre et Gary que je pus enfin partir, sereine à l’idée que mon père était bien entouré, et ne risquait pas de se retrouver seul. En effet, quelques uns de ses plus vieux amis, avaient trouvé le moyen de l’aider à tenir sa pension. Il ne nous restait plus qu’à espérer qu’il ne tombe pas à nouveau.
Après qu’il m’eut, à nouveau, donné sa bénédiction pour mon voyage, je quittai la demeure familiale, en compagnie d’Ambre et Gary.
Mais tout cela ne se passa pas réellement comme je l’avais envisagé.
En réalité, mon voyage ne débuta pas à mes neuf ans, mais quelques années plus tard. Pendant que mon vipélierre, mon évoli et moi parcourions la forêt de nouveau, des amis de mon père m’appelèrent pour me demander mon aide. Ils m’apprirent que mon pauvre père s’était brisé la colonne vertébrale en voulant soigner un Girafarig blessé.
Bien sûr, il fallait que je veille sur lui. Je ne voulais pas qu’il lui arrive malheur… Mes deux compagnons et moi, avions donc repoussé notre voyage à plus tard. Je n’avais déjà pas de mère, je ne souhaitais pas me retrouver sans père.
Mais Ambre, Gary et moi, étions patients. Notre petite vie près de mon père fut joyeuse, et je crois que c’est en partie grâce à l’énergie que dégageaient mes amis, qu’il récupéra plus vite.
C’est donc trois ans après avoir reçu Ambre et Gary que je pus enfin partir, sereine à l’idée que mon père était bien entouré, et ne risquait pas de se retrouver seul. En effet, quelques uns de ses plus vieux amis, avaient trouvé le moyen de l’aider à tenir sa pension. Il ne nous restait plus qu’à espérer qu’il ne tombe pas à nouveau.
Après qu’il m’eut, à nouveau, donné sa bénédiction pour mon voyage, je quittai la demeure familiale, en compagnie d’Ambre et Gary.
Chapitre 1 - Où j'ai rencontré Shyn
Alors que nous marchions tous trois en direction de la prochaine ville, je songeais à ces merveilles que j’allais découvrir en leur compagnie. Il me fallait traverser à nouveau la forêt d’Empoigne, mais cette fois, j’avais deux compagnons prêts à se battre. Et moi-même, j’étais partante pour en découdre ! Qu'importaient les Pokémons qui se mettraient sur notre chemin, nous allions les réduire au silence !
Enfin, c’était mon avis, bien sur. Pour devenir dresseur pokémon, je devais obtenir des badges, et pour avoir des badges, il me fallait des pokémons supplémentaires. Et pour ce faire, il fallait qu’Ambre et Gary donnent un peu d’eux.
Je n’avais aucune conscience de ce qu’enduraient les créatures qui avaient été capturées sans avoir choisi leur vie. C’est Shyn qui me l’apprit. Je ne pourrai jamais assez la remercier.
J’avais eu dans l’idée d’acheter des pokéballs pour pouvoir capturer d’autres pokémons, parce que deux, ce n’est pas assez. Je m’en veux d’avoir pensé ainsi pendant si longtemps. Je me disais qu’il était préférable de rendre Ambre et Gary plus forts, pour qu’ils ne soient plus aussi vulnérables face aux pokémons sauvages. Donc, j'avais décidé de n'acheter des pokéballs qu'à mon arrivée à la ville de Volucité. Entre temps, il fallait que mes deux amis deviennent plus forts.
Chaque pokémon sauvage qui était trop indiscret recevait les attaques de mes amis, et j’étais fière de ce qu’ils accomplissaient. Ainsi, c’est avec la plus grande lenteur que nous avions traversé la forêt.
Finalement, sur le pont Yoneuve, Ambre et Gary purent savourer leurs victoires successives, car je leur avais enfin laissé l’occasion de jouer tranquillement tout en nous dirigeant vers la ville. C’est avec la lune naissante que nous étions parvenus à la grande ville. Ambre était essoufflé, Gary traînait la patte. J'étais persuadée qu’ils étaient dans la même forme que moi. Ils n'osaient me le montrer, mais leur seul souhait, à cet instant, était de dormir.
La première chose que nous fîmes, c’est visiter un centre pokémon, pour qu’Ambre et Gary récupèrent de leurs combats. C’est là que je la vis.
Ses longs cheveux noirs attachés en une queue de cheval, ne laissant que deux mèches longues pendre de part et d’autre de son visage, la jeune femme était assise dans un fauteuil, accompagnée par trois pokémons. Il y avait un mentali, un noctali et un lucario. Immédiatement, mon petit Gary alla vers ses deux confrères, suivi de près par Ambre qui était curieux de les connaître.
C’est avec le plus grand naturel que mon évoli commença à tirer sur la queue du mentali, qui se retourna, tout étonné. Gary était surexcité, il se mit à courir partout autour des voyageurs, et malgré ma honte, il continua de les taquiner en leur tirant sur les oreilles, ou en leur sautant dessus. La jeune femme les regardait, avec un sentiment mêlant l’étonnement et la joie.
Le lucario, quant à lui, ne bronchait pas ; et c’est vers lui qu’Ambre décida de s’approcher. Il avait encore un peu peur des membres de la grande famille de Gary. Personne ne pouvait lui en vouloir. Il avait manqué d’y laisser la vie, pour sauver la mienne.
La demoiselle se présenta à moi : elle s’appelait Shyn. Elle me présenta Luyo, son lucario, Milliu, sa mentali, et Shorty, son noctali. C’étaient là ses seuls pokémons, et elle semblait très bien s’en accommoder. Elle ne cherchait pas grand-chose, excepté peut-être s’amuser un peu.
C’est pourquoi elle accepta de me faire découvrir la ville, le lendemain matin.
Je lui dois une fière chandelle. C’est grâce à elle si je suis la Lazul d’aujourd’hui.
Enfin, c’était mon avis, bien sur. Pour devenir dresseur pokémon, je devais obtenir des badges, et pour avoir des badges, il me fallait des pokémons supplémentaires. Et pour ce faire, il fallait qu’Ambre et Gary donnent un peu d’eux.
Je n’avais aucune conscience de ce qu’enduraient les créatures qui avaient été capturées sans avoir choisi leur vie. C’est Shyn qui me l’apprit. Je ne pourrai jamais assez la remercier.
J’avais eu dans l’idée d’acheter des pokéballs pour pouvoir capturer d’autres pokémons, parce que deux, ce n’est pas assez. Je m’en veux d’avoir pensé ainsi pendant si longtemps. Je me disais qu’il était préférable de rendre Ambre et Gary plus forts, pour qu’ils ne soient plus aussi vulnérables face aux pokémons sauvages. Donc, j'avais décidé de n'acheter des pokéballs qu'à mon arrivée à la ville de Volucité. Entre temps, il fallait que mes deux amis deviennent plus forts.
Chaque pokémon sauvage qui était trop indiscret recevait les attaques de mes amis, et j’étais fière de ce qu’ils accomplissaient. Ainsi, c’est avec la plus grande lenteur que nous avions traversé la forêt.
Finalement, sur le pont Yoneuve, Ambre et Gary purent savourer leurs victoires successives, car je leur avais enfin laissé l’occasion de jouer tranquillement tout en nous dirigeant vers la ville. C’est avec la lune naissante que nous étions parvenus à la grande ville. Ambre était essoufflé, Gary traînait la patte. J'étais persuadée qu’ils étaient dans la même forme que moi. Ils n'osaient me le montrer, mais leur seul souhait, à cet instant, était de dormir.
La première chose que nous fîmes, c’est visiter un centre pokémon, pour qu’Ambre et Gary récupèrent de leurs combats. C’est là que je la vis.
Ses longs cheveux noirs attachés en une queue de cheval, ne laissant que deux mèches longues pendre de part et d’autre de son visage, la jeune femme était assise dans un fauteuil, accompagnée par trois pokémons. Il y avait un mentali, un noctali et un lucario. Immédiatement, mon petit Gary alla vers ses deux confrères, suivi de près par Ambre qui était curieux de les connaître.
C’est avec le plus grand naturel que mon évoli commença à tirer sur la queue du mentali, qui se retourna, tout étonné. Gary était surexcité, il se mit à courir partout autour des voyageurs, et malgré ma honte, il continua de les taquiner en leur tirant sur les oreilles, ou en leur sautant dessus. La jeune femme les regardait, avec un sentiment mêlant l’étonnement et la joie.
Le lucario, quant à lui, ne bronchait pas ; et c’est vers lui qu’Ambre décida de s’approcher. Il avait encore un peu peur des membres de la grande famille de Gary. Personne ne pouvait lui en vouloir. Il avait manqué d’y laisser la vie, pour sauver la mienne.
La demoiselle se présenta à moi : elle s’appelait Shyn. Elle me présenta Luyo, son lucario, Milliu, sa mentali, et Shorty, son noctali. C’étaient là ses seuls pokémons, et elle semblait très bien s’en accommoder. Elle ne cherchait pas grand-chose, excepté peut-être s’amuser un peu.
C’est pourquoi elle accepta de me faire découvrir la ville, le lendemain matin.
Je lui dois une fière chandelle. C’est grâce à elle si je suis la Lazul d’aujourd’hui.
Chapitre 2 - Où un Pokémon Légendaire est apparu
Au contact de ses deux pairs, mon petit Gary était constamment en train de jouer et de courir partout. Je savais qu’il les adorait sans avoir besoin de les connaître. Ambre était vraiment très captivé par Luyo, qu’il voulait à tout prix percer à jour.
Ce dernier était très renfermé, et Ambre avait décidé de le rendre un peu plus ouvert. Mais c’était peine perdue ; le pokémon était constamment accroché à Shyn, et gardait son air sérieux. Pourtant, Ambre lui faisait mille grimaces, ne serait-ce que pour le voir sourire. Et Ambre a toujours été le roi des grimaces !
Lorsque nous marchions dans la ville, tous les gens nous regardaient, parce que nos pokémons étaient en pleine liberté, alors que les leurs étaient dans des pokéballs. Au bout d’un temps, leurs regards étaient devenus si pressants que je décidai d’enfermer Ambre et Gary, pour ne plus avoir à les supporter. Mais alors que je sortais mes pokéballs, Shyn me pris le bras.
_ Pourquoi fais-tu ça ? Demanda-t-elle.
_ J’en ai marre que les gens me dévisagent comme ça !
_ Laisse-les pour ce qu’ils sont ; Ils ne valent pas mieux que toi. Tu fais ce que tu veux. Moi, ce n’est pas demain la veille que je les enfermerai s’ils n’ont pas envie d’y être.
Ces paroles me laissèrent sans voix. Je ne m'étais jamais posé la moindre question concernant la liberté des Pokémons. Et j’avoue que cette idée m’avait séduite. Après tout, pourquoi forcer les pokémons à nous aimer ? Si Ambre et Gary devaient me suivre, ils le feraient de leur plein gré.
_ Tu as raison, dis-je. Peu importe le regard des autres !
Je remis mes pokéballs à ma ceinture, tandis que mes deux compagnons continuaient de jouer avec leurs nouveaux amis.
Le lucario vit d'un mauvais œil ces pokéballs, et il eut un geste de repli qui n'échappa pas au regard d'Ambre. Mon vipélierre l’observa plus encore.
J’ignorais son passé. Je savais seulement que Shyn l’avait recueilli. Et au vu de sa réaction, Ambre avait immédiatement compris. .
La journée se passa ainsi, alors que nous visitions la ville. Puis vint le moment où le soleil toucha la ligne d’horizon. J’avais décidé de prendre des nouvelles de mon père, et pour ce faire, j’avais laissé Shyn et ses amis retourner au centre pokémon, pour me retrouver avec les miens, sur le port. J'appelais, tandis qu'Ambre et Gary se couraient après sur les bordures de la berge en bois.
Une fois que je fus rassurée par la bonne santé de mon père, après avoir observé la fin de ce coucher de soleil, je me rendis compte que mes deux pokémons étaient soudain devenus silencieux. Ambre était au bout de la berge, basculé en avant, tandis que Gary reniflait et grattait les lattes de bois, non loin de lui.
_ Il y a un problème ?
_ Liii !
Gary continuait de gratter, sans lever le museau, parce qu’il était gêné de ne pas connaître cette odeur.
_ Viipé ! Vipélierre ?
Je ne comprenais pas leur réaction ; Poussée par la curiosité, je rejoignis mon vipélierre, et m'allongeai à ses côtés sur la berge pour regarder dessous.
Il me fallut un certain temps pour croire réellement en ce que je voyais.
Il semblait que le légendaire chien des Glaces, le pokémon Suicune, s’était réfugié sous les planches de bois. Il était totalement recroquevillé sur lui-même, et semblait percevoir, en Ambre et moi, une certaine forme de danger.
Que faisait-il là ? Il était si petit, en comparaison de ce que l’on avait pu montrer, à la télévision ou ailleurs, que je pensai tout d’abord à une peluche. Les dernière lumières le coloraient de blanc et de jaune. A force de le fixer, je vis que ses yeux rouges clignaient, et qu’il était totalement recroquevillé sur lui-même. Il fallait être stupide pour ne pas voir qu’il était en vie, et effrayé. Je n'osais pas, au début, prononcer son nom… mais il fallut bien que je l'appelle pour le faire sortir de sa cachette. Alors, d’abord, je sifflotais pour l’amener à nous. Puis, voyant l’air tranquille qu’il commençait à prendre, je décidai enfin à l’appeler.
_ Suicune ? Gentil Suicune, viens par ici. On ne te fera pas de mal, tu sais… On n'est que trois, et on n'aime pas vraiment chercher des ennuis aux Pokémons.
Enfin, j’entendis un léger couinement sortir de sa gorge. Ça, pour sur, il était effrayé ! Je me demandais ce qui l’avait mis dans un état pareil. Le fait de couiner était déjà un premier pas vers la confiance.
Finalement, au bout de quelques minutes à tenter d’amadouer le pokémon apeuré, aidée de mes deux amis, le Suicune finit par se dire que je n’étais pas si méchante que ça. Il se mit à avancer sur l’eau, doucement, dans notre direction. Puis, il arriva à la lumière, et monta d’un bond sur le pont. En effet, il n’était pas bien grand, et semblait même très jeune.
Nous savions tous que le légendaire Suicune était bien plus grand que ça, et qu’il ne pouvait avoir de descendance… à la lumière des réverbères, je vis aussi qu’il n’avait pas la couleur du réel Suicune. Comment ce rejeton improbable pouvait être arrivé jusqu’ici ? Mon vipélierre ne tarda pas à se jeter sur lui, pour l'inonder de questions, mais le grand chien bleu restait prostré, sans broncher. Il avait accepté de nous approcher. Il faudrait être patient pour qu’il soit moins tendu…
C’est à cet instant, que je me rendis compte qu’il manquait Gary à nos côtés.
_ Où es-tu, Gary ?
Aucune réponse. Je pensais qu’il était encore en train de renifler quelque chose… jusqu’à comprendre qu’il serait déjà revenu.
Mais il m’était impossible de croire qu’il était parti comme ça.
_ Gary ?
J'ignore combien de fois, j'avais répété ce nom. Et à chaque fois, le silence me répondait.
Ce dernier était très renfermé, et Ambre avait décidé de le rendre un peu plus ouvert. Mais c’était peine perdue ; le pokémon était constamment accroché à Shyn, et gardait son air sérieux. Pourtant, Ambre lui faisait mille grimaces, ne serait-ce que pour le voir sourire. Et Ambre a toujours été le roi des grimaces !
Lorsque nous marchions dans la ville, tous les gens nous regardaient, parce que nos pokémons étaient en pleine liberté, alors que les leurs étaient dans des pokéballs. Au bout d’un temps, leurs regards étaient devenus si pressants que je décidai d’enfermer Ambre et Gary, pour ne plus avoir à les supporter. Mais alors que je sortais mes pokéballs, Shyn me pris le bras.
_ Pourquoi fais-tu ça ? Demanda-t-elle.
_ J’en ai marre que les gens me dévisagent comme ça !
_ Laisse-les pour ce qu’ils sont ; Ils ne valent pas mieux que toi. Tu fais ce que tu veux. Moi, ce n’est pas demain la veille que je les enfermerai s’ils n’ont pas envie d’y être.
Ces paroles me laissèrent sans voix. Je ne m'étais jamais posé la moindre question concernant la liberté des Pokémons. Et j’avoue que cette idée m’avait séduite. Après tout, pourquoi forcer les pokémons à nous aimer ? Si Ambre et Gary devaient me suivre, ils le feraient de leur plein gré.
_ Tu as raison, dis-je. Peu importe le regard des autres !
Je remis mes pokéballs à ma ceinture, tandis que mes deux compagnons continuaient de jouer avec leurs nouveaux amis.
Le lucario vit d'un mauvais œil ces pokéballs, et il eut un geste de repli qui n'échappa pas au regard d'Ambre. Mon vipélierre l’observa plus encore.
J’ignorais son passé. Je savais seulement que Shyn l’avait recueilli. Et au vu de sa réaction, Ambre avait immédiatement compris. .
La journée se passa ainsi, alors que nous visitions la ville. Puis vint le moment où le soleil toucha la ligne d’horizon. J’avais décidé de prendre des nouvelles de mon père, et pour ce faire, j’avais laissé Shyn et ses amis retourner au centre pokémon, pour me retrouver avec les miens, sur le port. J'appelais, tandis qu'Ambre et Gary se couraient après sur les bordures de la berge en bois.
Une fois que je fus rassurée par la bonne santé de mon père, après avoir observé la fin de ce coucher de soleil, je me rendis compte que mes deux pokémons étaient soudain devenus silencieux. Ambre était au bout de la berge, basculé en avant, tandis que Gary reniflait et grattait les lattes de bois, non loin de lui.
_ Il y a un problème ?
_ Liii !
Gary continuait de gratter, sans lever le museau, parce qu’il était gêné de ne pas connaître cette odeur.
_ Viipé ! Vipélierre ?
Je ne comprenais pas leur réaction ; Poussée par la curiosité, je rejoignis mon vipélierre, et m'allongeai à ses côtés sur la berge pour regarder dessous.
Il me fallut un certain temps pour croire réellement en ce que je voyais.
Il semblait que le légendaire chien des Glaces, le pokémon Suicune, s’était réfugié sous les planches de bois. Il était totalement recroquevillé sur lui-même, et semblait percevoir, en Ambre et moi, une certaine forme de danger.
Que faisait-il là ? Il était si petit, en comparaison de ce que l’on avait pu montrer, à la télévision ou ailleurs, que je pensai tout d’abord à une peluche. Les dernière lumières le coloraient de blanc et de jaune. A force de le fixer, je vis que ses yeux rouges clignaient, et qu’il était totalement recroquevillé sur lui-même. Il fallait être stupide pour ne pas voir qu’il était en vie, et effrayé. Je n'osais pas, au début, prononcer son nom… mais il fallut bien que je l'appelle pour le faire sortir de sa cachette. Alors, d’abord, je sifflotais pour l’amener à nous. Puis, voyant l’air tranquille qu’il commençait à prendre, je décidai enfin à l’appeler.
_ Suicune ? Gentil Suicune, viens par ici. On ne te fera pas de mal, tu sais… On n'est que trois, et on n'aime pas vraiment chercher des ennuis aux Pokémons.
Enfin, j’entendis un léger couinement sortir de sa gorge. Ça, pour sur, il était effrayé ! Je me demandais ce qui l’avait mis dans un état pareil. Le fait de couiner était déjà un premier pas vers la confiance.
Finalement, au bout de quelques minutes à tenter d’amadouer le pokémon apeuré, aidée de mes deux amis, le Suicune finit par se dire que je n’étais pas si méchante que ça. Il se mit à avancer sur l’eau, doucement, dans notre direction. Puis, il arriva à la lumière, et monta d’un bond sur le pont. En effet, il n’était pas bien grand, et semblait même très jeune.
Nous savions tous que le légendaire Suicune était bien plus grand que ça, et qu’il ne pouvait avoir de descendance… à la lumière des réverbères, je vis aussi qu’il n’avait pas la couleur du réel Suicune. Comment ce rejeton improbable pouvait être arrivé jusqu’ici ? Mon vipélierre ne tarda pas à se jeter sur lui, pour l'inonder de questions, mais le grand chien bleu restait prostré, sans broncher. Il avait accepté de nous approcher. Il faudrait être patient pour qu’il soit moins tendu…
C’est à cet instant, que je me rendis compte qu’il manquait Gary à nos côtés.
_ Où es-tu, Gary ?
Aucune réponse. Je pensais qu’il était encore en train de renifler quelque chose… jusqu’à comprendre qu’il serait déjà revenu.
Mais il m’était impossible de croire qu’il était parti comme ça.
_ Gary ?
J'ignore combien de fois, j'avais répété ce nom. Et à chaque fois, le silence me répondait.
Chapitre 3 - Où j'apprends que le danger existe partout
_ Je suis désolée… je crois qu’il a été enlevé par la Team Plasma…
_ Non…
Je ne savais que dire. Gary ne pouvait pas avoir disparu. Pour moi, c’était impossible. Pas ainsi. Pas aussi facilement. Je l’aurais entendu se débattre. Je l’aurais entendu crier pour me prévenir. Je n’avais pas les larmes aux yeux, je n’y croyais tout simplement pas. Mais il fallait que j’agisse tout de même.
_ Je pars à sa recherche.
Shyn se redressa.
_ Quoi ? Toute seule ?
_ Surveille Ambre. Je ne veux pas qu’il ait à subir le même sort.
Je partis sans attendre de réponse.
Shyn connaissait la Team Plasma. Elle avait déjà eu affaire à ses membres, et m'avait fait une brève description de leurs habits avant de m'annoncer qu'ils avaient enlevé mon pokémon.
Dès que je croisais des passants, je leur demandais s’ils n’avaient pas vu deux hommes habillés de gris et bleu, avec un évoli.
Finalement, je pus avancer dans mes investigations. Je parvins jusqu’à une ruelle étroite. Les deux hommes savaient que je les prendrai en chasse. C’est pourquoi ils n’avaient pas fui la ville. Ils devaient penser que j’avais d’autres pokémons. Et ils ne voulaient sans doute pas les rater. Je n’avais pas saisi leur stratagème. Tout ce que je voulais, c’était récupérer mon Gary.
C’est donc avec une vitesse surprenante que je m’étais jetée dans leur piège. J’avais suivi la piste qu’ils avaient volontairement laissée derrière eux. Malheureusement pour eux, c’est seule qu’ils m’avaient eue, dans une impasse. Ici, personne ne pouvait m’entendre, ni me venir en aide. Puisque j’étais sans pokémon, ils avaient décidé de s’amuser un peu avec moi. Ils lâchèrent leurs animaux… un judokrak, un kapoéra, et un scarhino apparurent sous mes yeux.
J’allais faire demi-tour, lorsque je reconnus son cri apeuré.
_ Evoliii !
_ Gary ! N'es pas peur, je suis là ! Je vais te sauver !
Ces mots furent criés bien malgré moi, car la seule chose qui me venait réellement à l’esprit à cet instant, c’était fuir le sale quart d’heure qui m’attendait. Je pouvais toujours revenir plus tard, avec Shyn, et récupérer mon pokémon par la ruse.
_ Tu ne t’en sortiras pas comme ça, imprudente ! Répondit l’un des deux sbires Plasma.
Les trois pokémons chargèrent. Je ne pouvais pas leur échapper. Je ne pouvais compter que sur la chance.
Ma chance, c’était Ambre ! Une fois de plus, il vola à mon secours. Malgré sa faiblesse contre ses adversaires, il n'hésita pas un instant à les affronter. Je me demandai comment il avait su échapper à la vigilance de Shyn, mais lorsque je vis Luyo à ses côtés, je compris qu’ils étaient venus ensemble. Les pokémons de la Team Plasma étaient surpris, ils ne s’attendaient pas à avoir de tels ennemis à combattre.
C’est Milliu et Shorty qui ouvrirent les hostilités. Les attaques se mirent à fuser, tout d'un coup. Je pris Ambre à part.
_ Essaye de les concentrer sur vous. Tu es rapide, tu sauras éviter leurs coups.
_ Vipé ?
_ Je vais tenter de libérer Gary.
Ambre acquiesça, le regard déterminé, puis se jeta dans la mêlée.
Pendant que les dresseurs et les Pokémons étaient tournés vers le combat, je parvins jusqu'à Gary. Il sautait et piaillait de joie à mon approche. Mais la cage était fermée par un large cadenas, et je n’avais pas beaucoup de temps pour délivrer mon pokémon.
Je fis alors, tout ce que je pus, pour ouvrir la cellule ; je frappai le loquet avec ce que j’avais sous la main, tandis que Gary avait repris son sérieux, et ne cessait d’observer les deux hommes qui l’avaient capturé, de peur qu’ils ne reviennent.
Malheureusement, c’est pourtant ce qui ne tarda pas à se produire.
L’un des deux jeta un œil rapide à leur proie capturée. Lorsqu’il me vit à ses côtés, en train de batailler avec le cadenas, il envoya son kapoéra.
Je savais que je n’avais pas assez de temps pour nous écarter de son chemin, alors je pris la cage dans mes bras et fermai les yeux. J’attendis mais rien ne vint. J’entendis une vive-attaque frappant la bête de plein fouet. Lorsque j'ouvris les yeux, le Suicune se tenait devant nous. Le cadenas tomba. Sans même me toucher, il en avait profité pour le briser. Gary se jeta contre l’ouverture de la cage, qui céda sous le choc et se blottit dans mes bras.
_ Gary ! Je suis tellement contente !
Je ne pus en dire plus. Il se mit à rayonner si fort et à devenir si lourd, que je tombai à la renverse, et dus me protéger les yeux. Finalement, la lumière disparut, et je vis devant moi non pas mon Gary, mais un grand noctali, au regard de braise. Après avoir frotté sa tête contre moi en ronronnant, il se rua en compagnie du suicune contre le kapoéra. Le combat fut si rapide que je ne pus comprendre ce qui s’était passé qu’une fois qu’il fut terminé.
Les deux sbires reculèrent.
_ Fichons le camp, dit l’un d’eux.
L’autre fit oui de la tête, et la troupe détala comme une nuée de laporeilles !
_ Non…
Je ne savais que dire. Gary ne pouvait pas avoir disparu. Pour moi, c’était impossible. Pas ainsi. Pas aussi facilement. Je l’aurais entendu se débattre. Je l’aurais entendu crier pour me prévenir. Je n’avais pas les larmes aux yeux, je n’y croyais tout simplement pas. Mais il fallait que j’agisse tout de même.
_ Je pars à sa recherche.
Shyn se redressa.
_ Quoi ? Toute seule ?
_ Surveille Ambre. Je ne veux pas qu’il ait à subir le même sort.
Je partis sans attendre de réponse.
Shyn connaissait la Team Plasma. Elle avait déjà eu affaire à ses membres, et m'avait fait une brève description de leurs habits avant de m'annoncer qu'ils avaient enlevé mon pokémon.
Dès que je croisais des passants, je leur demandais s’ils n’avaient pas vu deux hommes habillés de gris et bleu, avec un évoli.
Finalement, je pus avancer dans mes investigations. Je parvins jusqu’à une ruelle étroite. Les deux hommes savaient que je les prendrai en chasse. C’est pourquoi ils n’avaient pas fui la ville. Ils devaient penser que j’avais d’autres pokémons. Et ils ne voulaient sans doute pas les rater. Je n’avais pas saisi leur stratagème. Tout ce que je voulais, c’était récupérer mon Gary.
C’est donc avec une vitesse surprenante que je m’étais jetée dans leur piège. J’avais suivi la piste qu’ils avaient volontairement laissée derrière eux. Malheureusement pour eux, c’est seule qu’ils m’avaient eue, dans une impasse. Ici, personne ne pouvait m’entendre, ni me venir en aide. Puisque j’étais sans pokémon, ils avaient décidé de s’amuser un peu avec moi. Ils lâchèrent leurs animaux… un judokrak, un kapoéra, et un scarhino apparurent sous mes yeux.
J’allais faire demi-tour, lorsque je reconnus son cri apeuré.
_ Evoliii !
_ Gary ! N'es pas peur, je suis là ! Je vais te sauver !
Ces mots furent criés bien malgré moi, car la seule chose qui me venait réellement à l’esprit à cet instant, c’était fuir le sale quart d’heure qui m’attendait. Je pouvais toujours revenir plus tard, avec Shyn, et récupérer mon pokémon par la ruse.
_ Tu ne t’en sortiras pas comme ça, imprudente ! Répondit l’un des deux sbires Plasma.
Les trois pokémons chargèrent. Je ne pouvais pas leur échapper. Je ne pouvais compter que sur la chance.
Ma chance, c’était Ambre ! Une fois de plus, il vola à mon secours. Malgré sa faiblesse contre ses adversaires, il n'hésita pas un instant à les affronter. Je me demandai comment il avait su échapper à la vigilance de Shyn, mais lorsque je vis Luyo à ses côtés, je compris qu’ils étaient venus ensemble. Les pokémons de la Team Plasma étaient surpris, ils ne s’attendaient pas à avoir de tels ennemis à combattre.
C’est Milliu et Shorty qui ouvrirent les hostilités. Les attaques se mirent à fuser, tout d'un coup. Je pris Ambre à part.
_ Essaye de les concentrer sur vous. Tu es rapide, tu sauras éviter leurs coups.
_ Vipé ?
_ Je vais tenter de libérer Gary.
Ambre acquiesça, le regard déterminé, puis se jeta dans la mêlée.
Pendant que les dresseurs et les Pokémons étaient tournés vers le combat, je parvins jusqu'à Gary. Il sautait et piaillait de joie à mon approche. Mais la cage était fermée par un large cadenas, et je n’avais pas beaucoup de temps pour délivrer mon pokémon.
Je fis alors, tout ce que je pus, pour ouvrir la cellule ; je frappai le loquet avec ce que j’avais sous la main, tandis que Gary avait repris son sérieux, et ne cessait d’observer les deux hommes qui l’avaient capturé, de peur qu’ils ne reviennent.
Malheureusement, c’est pourtant ce qui ne tarda pas à se produire.
L’un des deux jeta un œil rapide à leur proie capturée. Lorsqu’il me vit à ses côtés, en train de batailler avec le cadenas, il envoya son kapoéra.
Je savais que je n’avais pas assez de temps pour nous écarter de son chemin, alors je pris la cage dans mes bras et fermai les yeux. J’attendis mais rien ne vint. J’entendis une vive-attaque frappant la bête de plein fouet. Lorsque j'ouvris les yeux, le Suicune se tenait devant nous. Le cadenas tomba. Sans même me toucher, il en avait profité pour le briser. Gary se jeta contre l’ouverture de la cage, qui céda sous le choc et se blottit dans mes bras.
_ Gary ! Je suis tellement contente !
Je ne pus en dire plus. Il se mit à rayonner si fort et à devenir si lourd, que je tombai à la renverse, et dus me protéger les yeux. Finalement, la lumière disparut, et je vis devant moi non pas mon Gary, mais un grand noctali, au regard de braise. Après avoir frotté sa tête contre moi en ronronnant, il se rua en compagnie du suicune contre le kapoéra. Le combat fut si rapide que je ne pus comprendre ce qui s’était passé qu’une fois qu’il fut terminé.
Les deux sbires reculèrent.
_ Fichons le camp, dit l’un d’eux.
L’autre fit oui de la tête, et la troupe détala comme une nuée de laporeilles !
Chapitre 4 - Où un nouveau Gary a vu le jour
J’étais incapable de dire ou de faire quoi que ce fût. Gary avait changé. Mon petit évoli piailleur, qui avait décidé de me suivre parce que j’étais la première chose qu’il avait vue, qui jouait avec qui voulait, qui faisait tout pour que personne ne se sente seul…
Mon cher petit animal avait évolué en un grand noctali. J’étais si fière de lui que je ne pus m’empêcher de le prendre et de le serrer à nouveau dans mes bras.
_ Eh bien Shorty n’est plus tout seul, maintenant, dit Shyn.
_ Noctaa ! Renchérit avec joie son pokémon.
Mon ami se dégagea, et recula de quelques pas. Le Suicune observa un instant Gary, avant de tourner son regard triste vers moi. Peut-être avait-il décidé de nous suivre. Chassez le naturel, et il revient au galop : Les principes de Shyn n’étaient pas totalement encrés en moi, et c’est avec tout le naturel du monde que je pris une nouvelle pokéball, pour faire en sorte que le pokémon devienne mien. Après tout, c’était moi qui l’avais trouvé.
C'était un Suicune, certes, mais il n'avait pas l'air effrayé à l'idée d'appartenir à quelqu'un. Il s’était même mis en danger pour m’aider à sauver Gary. Au moment où j’allais lui lancer l’objet, Shyn posa la main sur mon épaule.
_ Tu veux vraiment le priver de sa liberté ? En le capturant, tu le retires de son environnement, pour le forcer à te suivre, partout où tu iras. Il ne sera pas ton ami. Il deviendra ton esclave. Est-ce réellement ce que tu souhaites ?
_ Non…
Shyn avait raison. En suivant les règles instaurées par les premiers dresseurs, j’empêchais mes pokémons de garder leur libre arbitre. Je ne voulais pas avoir des objets, je voulais garder mes amis.
_ Tu as raison. Je devrais leur rendre la liberté. Désormais, s’ils le souhaitent, ils pourront me suivre. Mais ils seront libres à tout moment de partir.
En disant cela, je pris toutes les pokéballs que je possédais, et les écrasai, une à une. C’était un signe qu’ils n’étaient plus à moi. Une fois de plus, l’attitude de repli de Luyo frappa mon vipélierre.
_ Suicune, dis-je. Je ne te capturerai pas. Sois des nôtres si tu le souhaites. Je comprendrais si tu préfères suivre ta propre route.
Le Suicune parut réfléchir à la proposition. Il s’assit et nous dévisagea, Shyn et moi.
_ C’est étrange, dit mon amie. Il semble réellement différent du Suicune que nous connaissons.
_ Oui, répondis-je.
L’animal n’osa plus nous regarder. Ses yeux se tournèrent vers le sol. Bien sur, il ne s’agissait pas là du véritable Suicune, mais d’une copie, ou bien d’une descendance éventuelle.
_ Vipélierre ?
Ambre semblait touché par cette tristesse qui émanait du grand chien des glaces. Il devait penser comme moi. Nous devions trouver la véritable nature du Suicune, pour savoir qui il était réellement.
De son côté, Gary n’avait pas bougé. Il m'en voulait de ne pas m'être rendu compte immédiatement de son absence. C’est la seule explication possible. Il a dû penser que je ne le regretterais pas. Que je ne penserais même pas à le chercher.
Malgré mes promesses de liberté, je refusais que mon animal reste derrière. Je le pris dans mes bras, croyant que cela suffirait à me faire pardonner.
_ Je suis vraiment désolée. J’étais tellement concentrée sur notre découverte que je n’ai pas fais attention au reste. Tu étais en danger. J’aurais dû m’en apercevoir, et te sauver.
_ Noctaa…
_ Tu as le droit de refuser de me suivre. Je respecte ton choix.
Ces derniers mots eurent du mal à sortir de ma gorge nouée. Je le serrai plus fort. J’avais passé trois années pleines avec lui ; c’était dur de savoir qu’il allait suivre sa propre voie.
_ Tu vas me manquer, Gary.
_ Li.
Il tentait de garder un air sérieux et boudeur, mais je sentais qu’il était aussi touché que moi. Ambre se joignit à nous, parce que lui aussi allait longtemps regretter notre ami.
Je n’aime pas les adieux. Je reposai Gary, avant de m’approcher de Shyn, pour lui faire mes au-revoir.
_ Je crois bien que nous sommes trois à vouloir partir au plus vite.
_ Je comprends, dit-elle. J’espère que nous pourrons nous croiser de nouveau. Contacte-moi dès que tu seras en danger.
Elle me tendit un papier avec son numéro de téléphone. Je la pris dans mes bras, avant de tapoter la tête de ses deux grands canidés. Je serrai finalement la patte de Luyo.
_ Ton combat était très impressionnant.
Il tourna la tête et je crus entendre un vague, « merci ». Ambre n’attendit pas pour se jeter à son cou et miauler comme il savait si bien le faire.
Je savais que Shyn et ses amis me manqueraient, aussi longtemps que je serai loin d’eux. Tout comme mon père me manquait. Et ma mère.
Mon cher petit animal avait évolué en un grand noctali. J’étais si fière de lui que je ne pus m’empêcher de le prendre et de le serrer à nouveau dans mes bras.
_ Eh bien Shorty n’est plus tout seul, maintenant, dit Shyn.
_ Noctaa ! Renchérit avec joie son pokémon.
Mon ami se dégagea, et recula de quelques pas. Le Suicune observa un instant Gary, avant de tourner son regard triste vers moi. Peut-être avait-il décidé de nous suivre. Chassez le naturel, et il revient au galop : Les principes de Shyn n’étaient pas totalement encrés en moi, et c’est avec tout le naturel du monde que je pris une nouvelle pokéball, pour faire en sorte que le pokémon devienne mien. Après tout, c’était moi qui l’avais trouvé.
C'était un Suicune, certes, mais il n'avait pas l'air effrayé à l'idée d'appartenir à quelqu'un. Il s’était même mis en danger pour m’aider à sauver Gary. Au moment où j’allais lui lancer l’objet, Shyn posa la main sur mon épaule.
_ Tu veux vraiment le priver de sa liberté ? En le capturant, tu le retires de son environnement, pour le forcer à te suivre, partout où tu iras. Il ne sera pas ton ami. Il deviendra ton esclave. Est-ce réellement ce que tu souhaites ?
_ Non…
Shyn avait raison. En suivant les règles instaurées par les premiers dresseurs, j’empêchais mes pokémons de garder leur libre arbitre. Je ne voulais pas avoir des objets, je voulais garder mes amis.
_ Tu as raison. Je devrais leur rendre la liberté. Désormais, s’ils le souhaitent, ils pourront me suivre. Mais ils seront libres à tout moment de partir.
En disant cela, je pris toutes les pokéballs que je possédais, et les écrasai, une à une. C’était un signe qu’ils n’étaient plus à moi. Une fois de plus, l’attitude de repli de Luyo frappa mon vipélierre.
_ Suicune, dis-je. Je ne te capturerai pas. Sois des nôtres si tu le souhaites. Je comprendrais si tu préfères suivre ta propre route.
Le Suicune parut réfléchir à la proposition. Il s’assit et nous dévisagea, Shyn et moi.
_ C’est étrange, dit mon amie. Il semble réellement différent du Suicune que nous connaissons.
_ Oui, répondis-je.
L’animal n’osa plus nous regarder. Ses yeux se tournèrent vers le sol. Bien sur, il ne s’agissait pas là du véritable Suicune, mais d’une copie, ou bien d’une descendance éventuelle.
_ Vipélierre ?
Ambre semblait touché par cette tristesse qui émanait du grand chien des glaces. Il devait penser comme moi. Nous devions trouver la véritable nature du Suicune, pour savoir qui il était réellement.
De son côté, Gary n’avait pas bougé. Il m'en voulait de ne pas m'être rendu compte immédiatement de son absence. C’est la seule explication possible. Il a dû penser que je ne le regretterais pas. Que je ne penserais même pas à le chercher.
Malgré mes promesses de liberté, je refusais que mon animal reste derrière. Je le pris dans mes bras, croyant que cela suffirait à me faire pardonner.
_ Je suis vraiment désolée. J’étais tellement concentrée sur notre découverte que je n’ai pas fais attention au reste. Tu étais en danger. J’aurais dû m’en apercevoir, et te sauver.
_ Noctaa…
_ Tu as le droit de refuser de me suivre. Je respecte ton choix.
Ces derniers mots eurent du mal à sortir de ma gorge nouée. Je le serrai plus fort. J’avais passé trois années pleines avec lui ; c’était dur de savoir qu’il allait suivre sa propre voie.
_ Tu vas me manquer, Gary.
_ Li.
Il tentait de garder un air sérieux et boudeur, mais je sentais qu’il était aussi touché que moi. Ambre se joignit à nous, parce que lui aussi allait longtemps regretter notre ami.
Je n’aime pas les adieux. Je reposai Gary, avant de m’approcher de Shyn, pour lui faire mes au-revoir.
_ Je crois bien que nous sommes trois à vouloir partir au plus vite.
_ Je comprends, dit-elle. J’espère que nous pourrons nous croiser de nouveau. Contacte-moi dès que tu seras en danger.
Elle me tendit un papier avec son numéro de téléphone. Je la pris dans mes bras, avant de tapoter la tête de ses deux grands canidés. Je serrai finalement la patte de Luyo.
_ Ton combat était très impressionnant.
Il tourna la tête et je crus entendre un vague, « merci ». Ambre n’attendit pas pour se jeter à son cou et miauler comme il savait si bien le faire.
Je savais que Shyn et ses amis me manqueraient, aussi longtemps que je serai loin d’eux. Tout comme mon père me manquait. Et ma mère.
Chapitre 5 - Où j'ai dû faire mes adieux
Ce fut le moment de partir. Avec de grands signes, je m’éloignai de Shyn et de ses pokémons. Je voulais que Gary tourne la tête, et nous regarde au moins. Mais il gardait le dos tourné. Je savais que si je tentais de l’appeler, les larmes sortiraient plus vite que les mots. Et puis, que dire ? La tristesse broyait mon estomac, nouait ma gorge, et crispait tous mes membres. Je n'osais poser les yeux sur Gary. Pourtant, il était dans mon champ de vision.
Ce n’était pas réellement le tableau d’adieux que je m’étais apprêtée à voir pour mon départ de Volucité. Mais je n’aurai rien de mieux. Je me tournai. Il fallait aller de l’avant. Autour de nous, le silence. Même les habitants de Volucité semblaient respecter ces au-revoir douloureux. Ils semblaient si loin…
Je devais observer droit devant moi. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas faire demi-tour. Pour Gary, pour ce que je lui avais promis. Pour ce que je m’étais juré de respecter à jamais. Ne pas les forcer à m’accompagner, et à suivre un autre chemin que le leur.
Alors, Ambre et moi, marchions sans nous arrêter. Mon vipélierre était le seul qui exprimait ses pensées. Il gémissait. Il était triste d’avoir perdu son meilleur ami. Il était seul, même s’il savait que notre nouveau compagnon, le jeune Suicune, resterait avec nous pendant assez longtemps pour devenir un ami, lui aussi. Mais on n’arrête pas trois ans chargés de bonheur aussi facilement.
Moi aussi, j’étais triste. Je regardais le sol, sans dire un mot. Je faisais tout pour ne pas pleurer. Je voulais passer à autre chose, mais je n’arrivais pas à oublier mon noctali. En réalité, seul le suicune n’était pas aussi déçu que nous.
J’entendis quelque chose, derrière. Je connaissais ce bruit. Je n'eus cependant pas le temps de me retourner que je vis le petit pokémon tout noir, aux auréoles jaunes luisant sur la tête, les épaules et les cuisses, et autour des oreilles et de la queue. Il marchait rapidement, la tête fièrement relevée. Mais il regardait droit devant lui. Il faisait encore mine de me faire la tête, et nous devança sans changer quoi que ce fût à sa cadence.
Ambre ne résista pas à l’envie de lui sauter dessus pour le serrer dans ses pattes, et malgré le fait qu’il l’ait quelque peu repoussé, je vis que Gary était heureux. Il était heureux d'avoir fait ce choix. Il était heureux de continuer à vivre à nos côtés.
C’est ainsi que notre troupe alla vers son objectif suivant : découvrir la vérité sur ce Suicune.
Ce n’était pas réellement le tableau d’adieux que je m’étais apprêtée à voir pour mon départ de Volucité. Mais je n’aurai rien de mieux. Je me tournai. Il fallait aller de l’avant. Autour de nous, le silence. Même les habitants de Volucité semblaient respecter ces au-revoir douloureux. Ils semblaient si loin…
Je devais observer droit devant moi. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas faire demi-tour. Pour Gary, pour ce que je lui avais promis. Pour ce que je m’étais juré de respecter à jamais. Ne pas les forcer à m’accompagner, et à suivre un autre chemin que le leur.
Alors, Ambre et moi, marchions sans nous arrêter. Mon vipélierre était le seul qui exprimait ses pensées. Il gémissait. Il était triste d’avoir perdu son meilleur ami. Il était seul, même s’il savait que notre nouveau compagnon, le jeune Suicune, resterait avec nous pendant assez longtemps pour devenir un ami, lui aussi. Mais on n’arrête pas trois ans chargés de bonheur aussi facilement.
Moi aussi, j’étais triste. Je regardais le sol, sans dire un mot. Je faisais tout pour ne pas pleurer. Je voulais passer à autre chose, mais je n’arrivais pas à oublier mon noctali. En réalité, seul le suicune n’était pas aussi déçu que nous.
J’entendis quelque chose, derrière. Je connaissais ce bruit. Je n'eus cependant pas le temps de me retourner que je vis le petit pokémon tout noir, aux auréoles jaunes luisant sur la tête, les épaules et les cuisses, et autour des oreilles et de la queue. Il marchait rapidement, la tête fièrement relevée. Mais il regardait droit devant lui. Il faisait encore mine de me faire la tête, et nous devança sans changer quoi que ce fût à sa cadence.
Ambre ne résista pas à l’envie de lui sauter dessus pour le serrer dans ses pattes, et malgré le fait qu’il l’ait quelque peu repoussé, je vis que Gary était heureux. Il était heureux d'avoir fait ce choix. Il était heureux de continuer à vivre à nos côtés.
C’est ainsi que notre troupe alla vers son objectif suivant : découvrir la vérité sur ce Suicune.