Chapitre 1 - Où j'ai abandonné mon premier pokémon
Je m’appelle Lazul. Et mon histoire commence à Maillard. La pension pokémon de mon père, qui la tenait de son père. Papa voulait que je devienne, comme lui, éleveuse pokémon. Mais, à mes neuf ans, je lui avais dis qu’après avoir observé tous les métiers en relation avec nos amies les bêtes, ce que je voulais, c’était devenir dresseur. Papa n’avait pas vraiment hâte de me savoir en train de parcourir les routes d’Unys, mais il comprenait, et je pense que, secrètement, il espérait que je revienne, plus mâture, et avec un objectif changé.
Papa avait de très bonnes relations avec les maîtres qui lui confiaient leurs pokémons, et ces derniers lui avaient autorisé à garder les œufs pondus de leurs pokémons.
Cependant, les pokémons ne pensaient pas qu’à pondre, heureusement pour eux, d’ailleurs ! Malgré tout, j’étais jeune, à l’époque, et jeunesse rime souvent avec impatience.
On a tous un type de pokémon qui nous colle à la peau. On a tous un type de pokémon qui nous ressemble. Un type préféré. Mon père, c’était le type spectre.
J’ai toujours été une passionnée du type feu. Les pokémons qui crachent du feu, brûlent par tous les pores, ou illuminent ce qui les entoure, ça me bottait, je dois dire. Et du coup, disons par A+B, je n’aimais pas le type plante. Papa le savait, bien sur. Mais, comme moi, il pensait qu’au vu du nombre de types qu’il existait dans notre monde, je n’avais qu’une chance sur dix-sept pour tomber sur un type plante, et une chance – une malchance – plus infime encore de tomber sur cette race de serpents que je détestais tant…
Au fil du temps, je devins plus impatiente, et je ne demandais pas à mon père qu’il me ramène un pokémon de type feu, mais un pokémon, quel qu’il soit !
Un jour, papa m’a appelée.
Il était tout heureux de m’apprendre qu’il avait trouvé un œuf dans la pension. Il voulait absolument suivre sa croissance, et m’offrir le pokémon qui en ressortirait.
Ainsi, il me fallait attendre deux ou trois petites semaines. Petites ? Pour moi, elles ont duré des siècles !
Mais, lorsqu’il m’accorda enfin la pokéball qui renfermait mon tout premier compagnon, il me répéta une fois de plus que l’amitié qui unit un pokémon et son maître n’est rompue que par la mort de l’un ou l’autre. Il appuya bien sur le fait que, quel qu’il soit, un pokémon est lié à son ami.
Qu’il n’existe pas de barrière à l’amitié.
Je l’avais entendu sans l’écouter vraiment, bien sur, toute excitée que j’étais à l’idée de connaître mon nouvel ami ! J’avais si hâte que j’eus peur d’être déçue de voir mon futur compagnon de route. Mon père me conseilla alors d’aller dans la forêt d’Empoigne, mettre notre amitié à venir à l’épreuve.
Comme c’était une excellente idée, c’est ce que je m’empressai de faire. Je partis dans la forêt d’Empoigne, ma pokéball en main, courant comme je le pouvais, tentant surtout de ne pas trébucher sur une pierre trop grosse ou une racine sortant du sol. C’est alors que je vis le premier adversaire d’Ambre. Ambre ? C’était le nom que j’avais décidé de donner à mon pokémon, quel qu’il soit.
Persuadée qu’il serait de type feu, je pensais que ce nom de pierre précieuse allait parfaitement avec sa couleur.
C’est alors qu’un papilord apparut devant moi. Je savais que le type insecte est vulnérable face au type feu. Sans attendre, je sortis ma pokéball de ma poche, et fis jaillir la bête qui allait m’accompagner aussi longtemps que faire se pouvait !
Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que le pokémon que je souhaitais appeler Ambre en référence au type feu était en fait un vipélierre ?!
Il avait l’aspect d’une branche brisée, et sa tête était ce qui avait dû la relier à un arbre, vieux et moche ! Les couleurs de sa peau n’étaient que de la poudre jetée aux yeux. Je ne voulais pas aimer ce pokémon, je ne voulais même plus le regarder.
Choquée, attristée, voire déçue, je ne cherchai même pas à aider l’animal, qui se trouva donc seul, aux prises avec ce papilord, alors qu’il venait de naître et ne connaissait rien à ce monde.
Sans la moindre pitié, je le laissai aux griffes de l’insecte, qui raffolait des plantes, bien sur !
J’entendis bien quelques cris déchirants, je savais parfaitement que le petit vipélierre se tournait vers moi, surpris et désespéré, cherchant une aide quelconque, puisque c’était moi qui l’avais fait apparaître… Ce n’était pas ça qui allait me faire fondre, même si j’avoue que les miaulements qu’il émettait me chamboulaient.
Je me souviens être rentrée chez mon père et lui avoir demandé de me donner un autre pokémon.
_ Quoi ! Mais qu’as-tu fais d’Ambre ?
_ Ce pokémon n’est pas à moi ! C’est un vipélierre !
_ Quel qu’il soit, c’est ton pokémon. Tu n’as pas le droit de l’abandonner. Un bon maître doit aimer tous ses pokémons.
_ Mais papa…
_ Il n’y a pas de « mais ». Je veux que tu retournes là où tu l’as laissé, et que tu le récupères. Il n’a pas mérité qu’on le laisse ainsi à la merci du premier pokémon venu. Tant que tu n’auras pas retrouvé ton vipélierre, tu ne pourras pas rentrer.
_ Papa !
_ Personne n’a le droit de laisser son pokémon. Tu m’entends ? Personne ! En tant que futur dresseur, tu devrais le savoir.
_ Papa…
_ Retournes dans la forêt d’Empoigne, et ne reviens pas avant d’avoir retrouvé Ambre.
Le ton de mon père était tellement irrité que je n’eus plus la force de répondre. Je compris donc qu’il fallait impérativement que je retrouve ce pokémon que je n’aimais pas avant même de l’avoir vu combattre pour la première fois. J’étais énervée, et lorsque je partis dans la forêt d’Empoigne, je ne savais pas que l’heure avancerait plus vite que moi.
Papa avait de très bonnes relations avec les maîtres qui lui confiaient leurs pokémons, et ces derniers lui avaient autorisé à garder les œufs pondus de leurs pokémons.
Cependant, les pokémons ne pensaient pas qu’à pondre, heureusement pour eux, d’ailleurs ! Malgré tout, j’étais jeune, à l’époque, et jeunesse rime souvent avec impatience.
On a tous un type de pokémon qui nous colle à la peau. On a tous un type de pokémon qui nous ressemble. Un type préféré. Mon père, c’était le type spectre.
J’ai toujours été une passionnée du type feu. Les pokémons qui crachent du feu, brûlent par tous les pores, ou illuminent ce qui les entoure, ça me bottait, je dois dire. Et du coup, disons par A+B, je n’aimais pas le type plante. Papa le savait, bien sur. Mais, comme moi, il pensait qu’au vu du nombre de types qu’il existait dans notre monde, je n’avais qu’une chance sur dix-sept pour tomber sur un type plante, et une chance – une malchance – plus infime encore de tomber sur cette race de serpents que je détestais tant…
Au fil du temps, je devins plus impatiente, et je ne demandais pas à mon père qu’il me ramène un pokémon de type feu, mais un pokémon, quel qu’il soit !
Un jour, papa m’a appelée.
Il était tout heureux de m’apprendre qu’il avait trouvé un œuf dans la pension. Il voulait absolument suivre sa croissance, et m’offrir le pokémon qui en ressortirait.
Ainsi, il me fallait attendre deux ou trois petites semaines. Petites ? Pour moi, elles ont duré des siècles !
Mais, lorsqu’il m’accorda enfin la pokéball qui renfermait mon tout premier compagnon, il me répéta une fois de plus que l’amitié qui unit un pokémon et son maître n’est rompue que par la mort de l’un ou l’autre. Il appuya bien sur le fait que, quel qu’il soit, un pokémon est lié à son ami.
Qu’il n’existe pas de barrière à l’amitié.
Je l’avais entendu sans l’écouter vraiment, bien sur, toute excitée que j’étais à l’idée de connaître mon nouvel ami ! J’avais si hâte que j’eus peur d’être déçue de voir mon futur compagnon de route. Mon père me conseilla alors d’aller dans la forêt d’Empoigne, mettre notre amitié à venir à l’épreuve.
Comme c’était une excellente idée, c’est ce que je m’empressai de faire. Je partis dans la forêt d’Empoigne, ma pokéball en main, courant comme je le pouvais, tentant surtout de ne pas trébucher sur une pierre trop grosse ou une racine sortant du sol. C’est alors que je vis le premier adversaire d’Ambre. Ambre ? C’était le nom que j’avais décidé de donner à mon pokémon, quel qu’il soit.
Persuadée qu’il serait de type feu, je pensais que ce nom de pierre précieuse allait parfaitement avec sa couleur.
C’est alors qu’un papilord apparut devant moi. Je savais que le type insecte est vulnérable face au type feu. Sans attendre, je sortis ma pokéball de ma poche, et fis jaillir la bête qui allait m’accompagner aussi longtemps que faire se pouvait !
Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que le pokémon que je souhaitais appeler Ambre en référence au type feu était en fait un vipélierre ?!
Il avait l’aspect d’une branche brisée, et sa tête était ce qui avait dû la relier à un arbre, vieux et moche ! Les couleurs de sa peau n’étaient que de la poudre jetée aux yeux. Je ne voulais pas aimer ce pokémon, je ne voulais même plus le regarder.
Choquée, attristée, voire déçue, je ne cherchai même pas à aider l’animal, qui se trouva donc seul, aux prises avec ce papilord, alors qu’il venait de naître et ne connaissait rien à ce monde.
Sans la moindre pitié, je le laissai aux griffes de l’insecte, qui raffolait des plantes, bien sur !
J’entendis bien quelques cris déchirants, je savais parfaitement que le petit vipélierre se tournait vers moi, surpris et désespéré, cherchant une aide quelconque, puisque c’était moi qui l’avais fait apparaître… Ce n’était pas ça qui allait me faire fondre, même si j’avoue que les miaulements qu’il émettait me chamboulaient.
Je me souviens être rentrée chez mon père et lui avoir demandé de me donner un autre pokémon.
_ Quoi ! Mais qu’as-tu fais d’Ambre ?
_ Ce pokémon n’est pas à moi ! C’est un vipélierre !
_ Quel qu’il soit, c’est ton pokémon. Tu n’as pas le droit de l’abandonner. Un bon maître doit aimer tous ses pokémons.
_ Mais papa…
_ Il n’y a pas de « mais ». Je veux que tu retournes là où tu l’as laissé, et que tu le récupères. Il n’a pas mérité qu’on le laisse ainsi à la merci du premier pokémon venu. Tant que tu n’auras pas retrouvé ton vipélierre, tu ne pourras pas rentrer.
_ Papa !
_ Personne n’a le droit de laisser son pokémon. Tu m’entends ? Personne ! En tant que futur dresseur, tu devrais le savoir.
_ Papa…
_ Retournes dans la forêt d’Empoigne, et ne reviens pas avant d’avoir retrouvé Ambre.
Le ton de mon père était tellement irrité que je n’eus plus la force de répondre. Je compris donc qu’il fallait impérativement que je retrouve ce pokémon que je n’aimais pas avant même de l’avoir vu combattre pour la première fois. J’étais énervée, et lorsque je partis dans la forêt d’Empoigne, je ne savais pas que l’heure avancerait plus vite que moi.
Chapitre 2 - Où je me suis perdue dans la Forêt...
Plus je cherchais, plus je désespérais. Les pokémons sauvages n’étaient pas rares dans le coin, mais mon père m’avait donné quelques super repousses, que j’utilisais le plus souvent possible. Incapable de l’appeler par son surnom, ni par son nom animal entier, je criais « petit, petit » ou parfois « Vipé, Vipé », mais ne me venaient que des cris des pokémons sauvages, et aucun de celui que je souhaitais retrouver.
Malheureusement, pour lui comme pour moi, la nuit tomba très vite, et ne connaissant pas très bien les lieux, je m’étais vite perdue entre tous ces arbres que je pensais si semblables. La lune étant absente, je n’arrivais pas à discerner quoi que ce fût. La terreur me prit aux tripes.
J’avais si peur de continuer à m’enfoncer dans une forêt qui m’avalerait finalement toute crue, que je restai au même endroit, à continuer à appeler. Ma voix était de plus en plus faible. J’avais l’impression de mourir, dévorée par les ombres de l’endroit.
Je n’imagine même pas ce qu’a pu endurer le pauvre Ambre. A vrai dire, nous avons du subir la même chose, tous les deux.
Je m’étais dis qu’il valait mieux attendre que le petit matin arrive pour continuer les recherches, et c’est ainsi que je tentai de m’accrocher aux branches d’un arbre. Mais j’étais trop fragile, et la force de mes bras et de mes jambes ne me permettait pas de me hisser… après d’effroyables minutes à tenter, comme je le pouvais, de quitter la terre ferme, j’abandonnai, et me lâchai des deux mains. C’est ainsi qu’apparut face à moi un œuf.
L’idée que je pourrais remplacer cette immonde chose qu’était le vipélierre dont j’avais hérité, par ce nouvel animal me traversa un instant l’esprit, je dois l’avouer. Il y avait là dedans sans doute un pokémon type insecte, feu, normal, peu importait.
Cependant, j’avais trahi la confiance de mon père. Je m’en rendais compte, à présent que j’étais seule, dans l’obscurité et le froid de la forêt d’Empoigne.
J’étais si triste de l’avoir déçu, que des larmes se mirent à couler le long de mes joues, et je me mis à genoux, pour pleurer.
Comme cette petite fille que j’étais. Et que je suis encore, de temps à autres.
Bien sur, il y avait beaucoup de peine dans ce que je laissais couler de mes yeux. Mais je serais stupide si je n’avouais pas qu’il s’agissait en grande partie de larmes de crocodiles, que je laissais dévaler mes joues pour que l’on s’occupe de moi, tout simplement.
C’est alors que j’entendis un bruit. Un bruit de craquement plus exactement. Je tentai de sécher mes larmes pour savoir ce que c’était…
Je n’avais jamais vu d’œuf éclore. Je n’en avais entendu que dans des documentaires sur les pokémons sauvages… et j’avoue que ce bruit-là m’a plus fait penser à une branche qui se craque sous l’effet du vent qu’à un œuf en train d’éclore.
Toujours est-il qu’à cet instant, la lune se dévoila, et la lumière fut suffisante pour que je voie sortir un tout petit animal de son œuf. Son aspect général était canin, et il avait de grandes oreilles beiges, ainsi qu’une collerette blanche duveteuse autour du cou.
Papa avait toujours aimé ce pokémon, à tel point d’ailleurs qu’il avait des tas de photos de cette famille si spéciale, partout dans la maison. C’était un évoli qui venait de naître sous mes yeux.
Un tout petit animal, aussi perdu que moi… et à peine plus jeune qu’Ambre. Il me regardait avec son regard neuf, qui s’émerveillait aux nouvelles choses qui s’offraient à lui, et moi je l’observais, derrière mes fausses larmes,
Cependant, ce que je n’avais pas vu, c’était tous ses comparses, notamment un voltali. Et, contrairement à moi et à ce cher petit nouveau né, ils n’étaient pas réellement enchantés à l’idée qu’un être humain vienne aussi près d’un des leurs.
Ils s’avancèrent, babines retroussées, menaçants. Un membre de leur famille était peut-être sur le point d’être capturé par un humain. Ils n’aimaient pas ça.
Malheureusement, pour lui comme pour moi, la nuit tomba très vite, et ne connaissant pas très bien les lieux, je m’étais vite perdue entre tous ces arbres que je pensais si semblables. La lune étant absente, je n’arrivais pas à discerner quoi que ce fût. La terreur me prit aux tripes.
J’avais si peur de continuer à m’enfoncer dans une forêt qui m’avalerait finalement toute crue, que je restai au même endroit, à continuer à appeler. Ma voix était de plus en plus faible. J’avais l’impression de mourir, dévorée par les ombres de l’endroit.
Je n’imagine même pas ce qu’a pu endurer le pauvre Ambre. A vrai dire, nous avons du subir la même chose, tous les deux.
Je m’étais dis qu’il valait mieux attendre que le petit matin arrive pour continuer les recherches, et c’est ainsi que je tentai de m’accrocher aux branches d’un arbre. Mais j’étais trop fragile, et la force de mes bras et de mes jambes ne me permettait pas de me hisser… après d’effroyables minutes à tenter, comme je le pouvais, de quitter la terre ferme, j’abandonnai, et me lâchai des deux mains. C’est ainsi qu’apparut face à moi un œuf.
L’idée que je pourrais remplacer cette immonde chose qu’était le vipélierre dont j’avais hérité, par ce nouvel animal me traversa un instant l’esprit, je dois l’avouer. Il y avait là dedans sans doute un pokémon type insecte, feu, normal, peu importait.
Cependant, j’avais trahi la confiance de mon père. Je m’en rendais compte, à présent que j’étais seule, dans l’obscurité et le froid de la forêt d’Empoigne.
J’étais si triste de l’avoir déçu, que des larmes se mirent à couler le long de mes joues, et je me mis à genoux, pour pleurer.
Comme cette petite fille que j’étais. Et que je suis encore, de temps à autres.
Bien sur, il y avait beaucoup de peine dans ce que je laissais couler de mes yeux. Mais je serais stupide si je n’avouais pas qu’il s’agissait en grande partie de larmes de crocodiles, que je laissais dévaler mes joues pour que l’on s’occupe de moi, tout simplement.
C’est alors que j’entendis un bruit. Un bruit de craquement plus exactement. Je tentai de sécher mes larmes pour savoir ce que c’était…
Je n’avais jamais vu d’œuf éclore. Je n’en avais entendu que dans des documentaires sur les pokémons sauvages… et j’avoue que ce bruit-là m’a plus fait penser à une branche qui se craque sous l’effet du vent qu’à un œuf en train d’éclore.
Toujours est-il qu’à cet instant, la lune se dévoila, et la lumière fut suffisante pour que je voie sortir un tout petit animal de son œuf. Son aspect général était canin, et il avait de grandes oreilles beiges, ainsi qu’une collerette blanche duveteuse autour du cou.
Papa avait toujours aimé ce pokémon, à tel point d’ailleurs qu’il avait des tas de photos de cette famille si spéciale, partout dans la maison. C’était un évoli qui venait de naître sous mes yeux.
Un tout petit animal, aussi perdu que moi… et à peine plus jeune qu’Ambre. Il me regardait avec son regard neuf, qui s’émerveillait aux nouvelles choses qui s’offraient à lui, et moi je l’observais, derrière mes fausses larmes,
Cependant, ce que je n’avais pas vu, c’était tous ses comparses, notamment un voltali. Et, contrairement à moi et à ce cher petit nouveau né, ils n’étaient pas réellement enchantés à l’idée qu’un être humain vienne aussi près d’un des leurs.
Ils s’avancèrent, babines retroussées, menaçants. Un membre de leur famille était peut-être sur le point d’être capturé par un humain. Ils n’aimaient pas ça.
Chapitre 3 - Où j'ai retrouvé un Ami !
Alors que je me mettais à reculer, effrayée, pleurant à plus chaudes larmes encore, suppliant même ces pokémons de me laisser la vie sauve, que je n’avais rien fais et que je ne comptais rien faire à leur compagnon, ils s’avançaient vers moi, menaçants et grognant leur colère. Mes implorations se perdirent dans ma gorge. De toute façon, qui pourrait bien venir en aide à une petite fille seule dans la nuit ?
Le petit évoli ne bougeait pas, il était bien trop effrayé par ses pairs. Moi, je tentais de m’enfuir malgré mes jambes plantées dans le sol. Et les autres pokémons s’avançaient pour me faire le plus peur possible, à défaut de me faire du mal, puisque que ce ne sont pas des monstres !
Finalement, c’est le voltali qui ouvrit les hostilités, en bondissant vers moi, et en poussant son cri.
D’un coup, tout le petit monde qui se trouvait là fut plongé dans les ténèbres à nouveau, les nuages se montrant taquins, et se mit à bouger dans tous les sens.
Evoli se précipita vers le premier endroit sûr qu’il voyait, les autres membres de sa famille bondissaient vers moi, et je pus courir le plus loin possible.
Je ne voyais rien devant moi, pourtant, j’arrivais à courir, de toutes mes forces, je me jetais entre les arbres, sans regarder derrière moi. De temps à autres, le voltali dégageait son électricité vers moi, et la foudre éclairait les troncs. J’arrivais juste à temps à en éviter quelques uns.
Dans des hurlements de panique, je fuyais mes assaillants, plus forts et plus rapides, qui me pourchassaient. Je n’avais pas le droit de penser à pleurer, je devais m’assurer d’être hors de leurs crocs et de leurs attaques.
Au moment où je croyais m’en sortir, parce que je les avais enfin un peu distancés, je pris mon courage à deux mains, et regardai enfin derrière moi, pour voir si j’avais raison. Malheureusement, je n’aurais pas dû, car je vis qu’un de mes poursuivants, le voltali, ne m’avait pas lâchée, avant de trébucher sur une énorme racine qui dépassait du sol.
Je fus projetée au sol, incapable de faire quoi que ce soit, paralysée ; le voltali n’attendit pas que je me ressaisisse pour me sauter dessus, et gronder son mécontentement. Je mis mes mains sur la tête, et attendis la décharge… Qui ne vint pas !
Le poids du pokémon disparut un court instant, avant que j’entende un bruit lourd, derrière moi. Il me fallut relever la tête pour voir des éclairs projetés dans tous les sens, ainsi que deux silhouettes. La première était celle du voltali. Il me fallut du temps pour croire en la seconde.
Malgré tout ce que je lui avais fais subir, Ambre ne m’en voulait pas, il était revenu pour moi, pour me sauver la vie ! Je n’en revenais pas. Sous mes yeux, il se battait contre le voltali qui voulait protéger le petit évoli né devant moi, plus tôt. Les feuilles volaient en tous sens, les éclairs frappaient les arbres, non loin.
Mon vipélierre était trop faible face au pokémon qu’il avait comme adversaire, il fallait que je fasse quelque chose pour lui. J’ai dis « mon » ? Oui, parce qu’à cet instant, je me suis dis qu’il fallait vraiment aimer pour sauver la vie d’un autre au péril de la sienne.
En cet instant précis, j’avais plus d’estime pour ce pokémon que pour moi-même.
Je me demandais pourquoi je n’avais pas été aussi gentille avec lui qu’il ne l’était avec moi. Mon opinion pour Ambre changea du tout au tout, et je me souviens m’être jurée de ne plus jamais l’abandonner, comme j’avais pu le faire, avec une telle méchanceté… Celui que j’avais pris plus tôt pour une branche cassée était revenu parce qu’il croyait sans doute en cette étincelle immortelle qu’est l’amitié.
Et c’est avec toutes ses forces qu’il tentait de repousser les attaques du voltali, même s’il savait tout comme moi qu’il n’avait quasiment aucune chance. Il n’avait pas l’aspect d’un animal costaud, ou rapide, mais il se battait avec tant de cœur que le voltali finit par le laisser. Il savait, lui aussi, qu’il était le plus puissant des deux. Il n’avait plus besoin d’assurer son autorité. Il partit donc dans un dernier éclair lumineux entre les arbres, pour nous laisser avec le noir total.
Après quelques secondes, je pus enfin parler ;
_ Ambre ?
Aucune réponse du vipélierre.
_ Vi… Vipélierre ? Tu es là ? Tu vas bien ?
Je n’avais pas vu grand-chose du combat, mais ce dont j’étais certaine, c’est qu’Ambre ne s’en était pas sorti sans égratignure.
Et, quelque part dans mon cœur, quelque chose a pleuré. J’ai eu mal pour lui, lorsque je me suis approchée de l’odeur de feuille brûlée qui émanait de lui. J’ai eu de la peine lorsque je l’ai pris, à moitié inconscient, dans mes bras. J’ai eu réellement envie de hurler, lorsque je l’ai serré tout contre moi, pour qu’il sache que j’étais là, que je ne l’abandonnerais pas cette fois, que je ne l’abandonnerais plus jamais. J’ai eu honte de mon comportement, lorsque je lui ai murmuré doucement qu’il irait mieux, qu’il n’était pas seul. J’ai ressenti monter une colère sourde contre moi-même à mesure qu’il perdait ses forces. Quant à lui, il tentait de me rassurer du mieux qu’il pouvait, par ses murmures.
Le petit évoli ne bougeait pas, il était bien trop effrayé par ses pairs. Moi, je tentais de m’enfuir malgré mes jambes plantées dans le sol. Et les autres pokémons s’avançaient pour me faire le plus peur possible, à défaut de me faire du mal, puisque que ce ne sont pas des monstres !
Finalement, c’est le voltali qui ouvrit les hostilités, en bondissant vers moi, et en poussant son cri.
D’un coup, tout le petit monde qui se trouvait là fut plongé dans les ténèbres à nouveau, les nuages se montrant taquins, et se mit à bouger dans tous les sens.
Evoli se précipita vers le premier endroit sûr qu’il voyait, les autres membres de sa famille bondissaient vers moi, et je pus courir le plus loin possible.
Je ne voyais rien devant moi, pourtant, j’arrivais à courir, de toutes mes forces, je me jetais entre les arbres, sans regarder derrière moi. De temps à autres, le voltali dégageait son électricité vers moi, et la foudre éclairait les troncs. J’arrivais juste à temps à en éviter quelques uns.
Dans des hurlements de panique, je fuyais mes assaillants, plus forts et plus rapides, qui me pourchassaient. Je n’avais pas le droit de penser à pleurer, je devais m’assurer d’être hors de leurs crocs et de leurs attaques.
Au moment où je croyais m’en sortir, parce que je les avais enfin un peu distancés, je pris mon courage à deux mains, et regardai enfin derrière moi, pour voir si j’avais raison. Malheureusement, je n’aurais pas dû, car je vis qu’un de mes poursuivants, le voltali, ne m’avait pas lâchée, avant de trébucher sur une énorme racine qui dépassait du sol.
Je fus projetée au sol, incapable de faire quoi que ce soit, paralysée ; le voltali n’attendit pas que je me ressaisisse pour me sauter dessus, et gronder son mécontentement. Je mis mes mains sur la tête, et attendis la décharge… Qui ne vint pas !
Le poids du pokémon disparut un court instant, avant que j’entende un bruit lourd, derrière moi. Il me fallut relever la tête pour voir des éclairs projetés dans tous les sens, ainsi que deux silhouettes. La première était celle du voltali. Il me fallut du temps pour croire en la seconde.
Malgré tout ce que je lui avais fais subir, Ambre ne m’en voulait pas, il était revenu pour moi, pour me sauver la vie ! Je n’en revenais pas. Sous mes yeux, il se battait contre le voltali qui voulait protéger le petit évoli né devant moi, plus tôt. Les feuilles volaient en tous sens, les éclairs frappaient les arbres, non loin.
Mon vipélierre était trop faible face au pokémon qu’il avait comme adversaire, il fallait que je fasse quelque chose pour lui. J’ai dis « mon » ? Oui, parce qu’à cet instant, je me suis dis qu’il fallait vraiment aimer pour sauver la vie d’un autre au péril de la sienne.
En cet instant précis, j’avais plus d’estime pour ce pokémon que pour moi-même.
Je me demandais pourquoi je n’avais pas été aussi gentille avec lui qu’il ne l’était avec moi. Mon opinion pour Ambre changea du tout au tout, et je me souviens m’être jurée de ne plus jamais l’abandonner, comme j’avais pu le faire, avec une telle méchanceté… Celui que j’avais pris plus tôt pour une branche cassée était revenu parce qu’il croyait sans doute en cette étincelle immortelle qu’est l’amitié.
Et c’est avec toutes ses forces qu’il tentait de repousser les attaques du voltali, même s’il savait tout comme moi qu’il n’avait quasiment aucune chance. Il n’avait pas l’aspect d’un animal costaud, ou rapide, mais il se battait avec tant de cœur que le voltali finit par le laisser. Il savait, lui aussi, qu’il était le plus puissant des deux. Il n’avait plus besoin d’assurer son autorité. Il partit donc dans un dernier éclair lumineux entre les arbres, pour nous laisser avec le noir total.
Après quelques secondes, je pus enfin parler ;
_ Ambre ?
Aucune réponse du vipélierre.
_ Vi… Vipélierre ? Tu es là ? Tu vas bien ?
Je n’avais pas vu grand-chose du combat, mais ce dont j’étais certaine, c’est qu’Ambre ne s’en était pas sorti sans égratignure.
Et, quelque part dans mon cœur, quelque chose a pleuré. J’ai eu mal pour lui, lorsque je me suis approchée de l’odeur de feuille brûlée qui émanait de lui. J’ai eu de la peine lorsque je l’ai pris, à moitié inconscient, dans mes bras. J’ai eu réellement envie de hurler, lorsque je l’ai serré tout contre moi, pour qu’il sache que j’étais là, que je ne l’abandonnerais pas cette fois, que je ne l’abandonnerais plus jamais. J’ai eu honte de mon comportement, lorsque je lui ai murmuré doucement qu’il irait mieux, qu’il n’était pas seul. J’ai ressenti monter une colère sourde contre moi-même à mesure qu’il perdait ses forces. Quant à lui, il tentait de me rassurer du mieux qu’il pouvait, par ses murmures.
Chapitre 4 - Où j'ai appris à Aimer !
Des pas se firent entendre. Je levai la tête, mais lui n’avait même plus la force de bouger. Il cessa seulement de miauler, pour avoir toute son attention sur les bruits alentours. Ni Ambre ni moi ne savions de quoi, ou de qui, il pouvait s’agir.
De toute façon, s’il s’agissait d’un pokémon sauvage, nous ne pourrions plus nous protéger. Il ne pourrait compter que sur ma foulée, et connaissant ma lenteur, je n’avais pas grand espoir là dedans.
Un tout petit cri nous parvint. C’était l’évoli qui avait fui comme moi. Mais au nombre des pas que j’entendais, il n’était pas seul. Mes yeux s’accoutumant peu à peu à cette obscurité ambiante, je parvins à discerner les traits d’un mentali, tout proche. Ce dernier ne semblait pas être là pour faire du mal à Ambre, mais la peur était la plus forte, et je serrai mon pokémon contre moi, pour le protéger.
Le mentali s’avança plus encore, avec un miaulement rassurant. C’était sans doute une femelle, au ton de sa voix.
L’évoli la fit avancer, jusqu’à nous, et elle utilisa la technique ‘soin’ sur Ambre, qui n’avait plus qu’à se soucier de panser ses blessures sentimentales. Son cadet, quant à lui, vint s’asseoir à mes côtés, pour regarder l’effet de la technique. Sous nos yeux ébahis, Ambre retrouva toutes ses forces, et ses brûlures disparurent, comme par enchantement.
Il se redressa donc, et remercia le mentali de lui être venu en aide. Mais ce dernier avait déjà filé. Seul restait avec nous le petit canidé, apparemment tout heureux de nous avoir retrouvés. J’avais été la première chose qu’il avait vue, en sortant de son œuf. C’est pourquoi il avait décidé de me retrouver. J’avais eu si peur, l’instant précédent, que le soulagement me submergea. Je les pris tous les deux dans mes bras, et les serrai aussi fort que je pus. Puis, je posai le petit évoli à terre, et tins seulement Ambre.
_ Je suis vraiment désolée pour ce que j’ai fais, Ambre. Pardonne-moi, j’ai été la pire maîtresse du monde, aujourd’hui. Mais je te promets que je me rattraperai demain.
_ Viipé…
_ Quand le jour se lèvera, on ira où tu voudras, on fera tout ce que tu voudras. C’est juré craché !
C’était ma phrase à moi. Quand je disais « juré craché » on pouvait être certain que j’accomplirai ce que j’avais décidé, même si cela prenait des années. De temps à autres, je l’emploie encore. En souvenir du bon vieux temps.
Cette nuit-là, nous étions restés tous les trois blottis les uns contre les autres. Le vent et l’humidité n’avaient plus de prises sur nous. J’étais heureuse. J’étais devenue la dresseuse la plus heureuse du monde. Et ça, ce n’était pas un pokémon de type feu qui me l’avait donné. J’avais réussi à somnoler, et je pense que mes deux compagnons aussi. Nous étions restés appuyés contre la souche d’un arbre mort.
Au petit matin, j’étais réveillée pour assister au magnifique lever de soleil, entre les arbres de la forêt, ainsi qu’aux premiers chants des pokémons oiseaux et insectes. Quelques crikziks bondissaient ci et là, un hoot-hoot vint se poser sur une branche, non loin, et s’installer confortablement, pour sa nuit de sommeil, tandis que notre journée commençait.
J’eus une grande bouffée d’air frais, et cela réveilla mes deux compères, restés blottis dans mes bras, qui observèrent à leur tour l’astre solaire s’élever lentement au dessus des cimes des arbres. Ambre et notre nouvel ami avaient un air satisfait.
Il fallait que je rentre chez moi, parler à mon père et lui présenter mes excuses, à lui aussi. Lui dire que j’avais été stupide. Et surtout qu’il avait raison, que l’amitié dépasse toutes les limites du monde réel.
Suivie d’Ambre et de Gary (j’avais décidé d’appeler le petit évoli ainsi), je pus parcourir la forêt sans embûches, puisque la lumière du jour me donnait l’occasion de voir devant moi. En faisant le chemin jusque chez mon père, je pensais déjà aux aventures épiques que nous allions vivre, mes deux amis et moi.
De toute façon, s’il s’agissait d’un pokémon sauvage, nous ne pourrions plus nous protéger. Il ne pourrait compter que sur ma foulée, et connaissant ma lenteur, je n’avais pas grand espoir là dedans.
Un tout petit cri nous parvint. C’était l’évoli qui avait fui comme moi. Mais au nombre des pas que j’entendais, il n’était pas seul. Mes yeux s’accoutumant peu à peu à cette obscurité ambiante, je parvins à discerner les traits d’un mentali, tout proche. Ce dernier ne semblait pas être là pour faire du mal à Ambre, mais la peur était la plus forte, et je serrai mon pokémon contre moi, pour le protéger.
Le mentali s’avança plus encore, avec un miaulement rassurant. C’était sans doute une femelle, au ton de sa voix.
L’évoli la fit avancer, jusqu’à nous, et elle utilisa la technique ‘soin’ sur Ambre, qui n’avait plus qu’à se soucier de panser ses blessures sentimentales. Son cadet, quant à lui, vint s’asseoir à mes côtés, pour regarder l’effet de la technique. Sous nos yeux ébahis, Ambre retrouva toutes ses forces, et ses brûlures disparurent, comme par enchantement.
Il se redressa donc, et remercia le mentali de lui être venu en aide. Mais ce dernier avait déjà filé. Seul restait avec nous le petit canidé, apparemment tout heureux de nous avoir retrouvés. J’avais été la première chose qu’il avait vue, en sortant de son œuf. C’est pourquoi il avait décidé de me retrouver. J’avais eu si peur, l’instant précédent, que le soulagement me submergea. Je les pris tous les deux dans mes bras, et les serrai aussi fort que je pus. Puis, je posai le petit évoli à terre, et tins seulement Ambre.
_ Je suis vraiment désolée pour ce que j’ai fais, Ambre. Pardonne-moi, j’ai été la pire maîtresse du monde, aujourd’hui. Mais je te promets que je me rattraperai demain.
_ Viipé…
_ Quand le jour se lèvera, on ira où tu voudras, on fera tout ce que tu voudras. C’est juré craché !
C’était ma phrase à moi. Quand je disais « juré craché » on pouvait être certain que j’accomplirai ce que j’avais décidé, même si cela prenait des années. De temps à autres, je l’emploie encore. En souvenir du bon vieux temps.
Cette nuit-là, nous étions restés tous les trois blottis les uns contre les autres. Le vent et l’humidité n’avaient plus de prises sur nous. J’étais heureuse. J’étais devenue la dresseuse la plus heureuse du monde. Et ça, ce n’était pas un pokémon de type feu qui me l’avait donné. J’avais réussi à somnoler, et je pense que mes deux compagnons aussi. Nous étions restés appuyés contre la souche d’un arbre mort.
Au petit matin, j’étais réveillée pour assister au magnifique lever de soleil, entre les arbres de la forêt, ainsi qu’aux premiers chants des pokémons oiseaux et insectes. Quelques crikziks bondissaient ci et là, un hoot-hoot vint se poser sur une branche, non loin, et s’installer confortablement, pour sa nuit de sommeil, tandis que notre journée commençait.
J’eus une grande bouffée d’air frais, et cela réveilla mes deux compères, restés blottis dans mes bras, qui observèrent à leur tour l’astre solaire s’élever lentement au dessus des cimes des arbres. Ambre et notre nouvel ami avaient un air satisfait.
Il fallait que je rentre chez moi, parler à mon père et lui présenter mes excuses, à lui aussi. Lui dire que j’avais été stupide. Et surtout qu’il avait raison, que l’amitié dépasse toutes les limites du monde réel.
Suivie d’Ambre et de Gary (j’avais décidé d’appeler le petit évoli ainsi), je pus parcourir la forêt sans embûches, puisque la lumière du jour me donnait l’occasion de voir devant moi. En faisant le chemin jusque chez mon père, je pensais déjà aux aventures épiques que nous allions vivre, mes deux amis et moi.
Chapitre 5 -Où notre aventure a vraiment commencé
_ Papa, je dois t’annoncer quelque chose.
Je me tenais dans la salle à manger. Des tas de photos de maman avec nos amis les Pokémons étaient là. Elles trouvaient leur place respective sur les murs, et dans quelques cadres posés sur les tables et buffets de la maison. Maman aimait beaucoup les pokémons. Elle n’en parlait jamais, mais je crois qu’elle voulait oublier la pension pokémon et vivre dans une petite cabane, au milieu de ces animaux, dans la nature sauvage. Maman me manquait.
Elle me manque toujours, bien sur… mais elle n’avait pas disparu depuis plus de trois ans lorsque je reçus Ambre. Je lui en ai longtemps voulu, mais j’ai compris bien plus tard que je n’avais pas à ressentir cela.
Mon père prit le temps de nous dévisager tour à tour, Gary, Ambre et moi. Puis il eut un sourire satisfait. Il nous observa encore, avant de revenir à moi.
_ Tu as pris la nuit pour récupérer ton pokémon. Tu n’as pas chômé, il semblerait qu’un autre te soit devenu familier !
_ Oui, il s’appelle Gary.
Ce faisant, je vis mes deux compagnons se courir après, tout autour de la table. Je ne savais pas vraiment ce qu’il fallait dire à mon père, je n’y avais pas réfléchi. Mais je pense que mon regard seul a plus parlé que je n’aurais su le faire.
Papa me regarda. Il était secret, il ne disait jamais ses pensées les plus profondes, qu’elles fussent bonnes ou mauvaises. Je pense qu’il était heureux pour moi, mais il n’aurait sans doute osé m’en dire trop, de peur de me rendre sûre de moi-même plus que j’aurais dû l’être. Dans son regard à lui, je lisais néanmoins une certaine fierté.
_ Papa, dis-je… il faut que je parte. Je dois tout découvrir de ce monde. Tu comprends, pas vrai ?
_ Bien sur que je comprends… mais je voulais retarder un peu l’échéance. Lorsque tu auras mon âge, lorsque tu auras un enfant, tu ressentiras de l’appréhension, tout comme moi.
Je savais bien qu’il avait peur et qu’il me pensait trop jeune pour accomplir ce voyage. Mais je ne voulais pas revenir sur ma décision. Cela revenait à accepter un échec.
Alors je faisais oui de la tête, sans rien dire. Espérant qu’il dise enfin ces quelques mots. Bon courage. Bonne route. A bientôt, je l’espère ! L’attente de ces mots fut sans doute encore plus longue que celle que j’avais eue à subir pour avoir Ambre.
Papa me parla des règles élémentaires de bienséance, ne jamais parler à des étrangers, ne jamais accepter de cadeaux louches, ne jamais ceci, ne jamais cela. Depuis le temps qu’il me sermonnait avec ces règles, je savais déjà me comporter en adulte responsable depuis bien longtemps… enfin, avec des idées et des réflexions d’enfant, bien sur ! Mais la vie en société n’avait pas de secret pour moi.
Il savait, contrairement à moi, que la vie dehors est rude, surtout lorsque l’on n’a que huit-neuf ans. Il voulait m’en préserver. Je pense que si ma mère avait été là, elle aurait interdit immédiatement que je quitte la pension avant mes quinze ans.
Mais papa n’était pas du même genre. Selon lui, chacun doit trouver la voie qui lui est due par lui-même. Je voulais être dresseur, et il n’était pas vraiment d’accord avec cette idée, mais il savait que le temps et les aventures que je vivrais me donneraient la réponse à cette question que je me posais déjà. Suis-je capable de devenir dresseur et de donner autant d’amour à mes pokémons que j’en donnais déjà à Ambre et Gary ?
Il finit enfin par me donner sa bénédiction, et me souhaiter bonne chance pour la vie que je mènerais hors de la maison. Je savais ce qu’il allait faire, mais le connaissant, je ne fis rien à l’encontre de cela. Je savais que cela le rassurerait.
Je l’ignorais, mais il avait tout prévu. Il avait déjà préparé mon sac de voyage, contenant un duvet, un oreiller gonflable, une assiette et des couverts, une gourde déjà pleine d’eau, des habits de rechange et des chaussures de ville. Il y avait aussi un petit porte-monnaie plein de pièces et de billets. A côtés, il y avait un téléphone, flambant neuf. Le numéro de mon père était déjà enregistré, bien sur. Il ne voulait pas perdre contact, et moi non plus.
Alors, il se leva et prit les affaires, avant de me les donner. Sans un mot. Peut-être pour ne pas avoir à pleurer devant sa fille ? Ca ne m’étonnerait pas de sa part.
Puis il me prit dans ses bras, longuement. Avant de se pencher vers mes pokémons, et de leur tapoter gentiment la tête.
_ Petit vipélierre, dit-il à Ambre. Tu as eu le courage de chercher l’amitié de ma fille. Tu peux être fier de ta victoire.
Ambre répondit par un petit cri satisfait. Mon père regarda Gary :
_ Petit évoli, lui dit-il. J’ignore pourquoi tu as décidé de la suivre, mais je peux voir qu’elle compte beaucoup pour toi. Et saches que c’est réciproque.
Il se releva et leur dit finalement :
_ Surveillez-la bien. Elle est très maladroite.
Les deux animaux répondirent, chacun par son cri respectif. Enfin, papa me reprit dans ses bras, et consentit à me dire quelques derniers mots avant mon départ.
_ Sois bien sage, surtout. Et n’abandonnes plus jamais tes pokémons.
_ Oui papa. Au revoir, papa.
_ A bientôt, Lazul.
Mes affaires sur les épaules, je partis sans me retourner. Je ne sais pas vraiment si c’était pour avoir plus de force pour affronter l’avenir, ou si c’était pour ne pas hésiter à faire marche arrière. Ambre et Gary me suivaient, silencieux.
Le silence ne dura cependant pas très longtemps entre nous. Quelques minutes à peine passèrent, mais la joie me surprit ! Je me mis à sauter de gauche et de droite, en criant que ça y’est, on est libres, on va faire ce qu’on veut, on va découvrir ce monde qui nous tend les bras !
Et c’est là que notre aventure commença !
Je me tenais dans la salle à manger. Des tas de photos de maman avec nos amis les Pokémons étaient là. Elles trouvaient leur place respective sur les murs, et dans quelques cadres posés sur les tables et buffets de la maison. Maman aimait beaucoup les pokémons. Elle n’en parlait jamais, mais je crois qu’elle voulait oublier la pension pokémon et vivre dans une petite cabane, au milieu de ces animaux, dans la nature sauvage. Maman me manquait.
Elle me manque toujours, bien sur… mais elle n’avait pas disparu depuis plus de trois ans lorsque je reçus Ambre. Je lui en ai longtemps voulu, mais j’ai compris bien plus tard que je n’avais pas à ressentir cela.
Mon père prit le temps de nous dévisager tour à tour, Gary, Ambre et moi. Puis il eut un sourire satisfait. Il nous observa encore, avant de revenir à moi.
_ Tu as pris la nuit pour récupérer ton pokémon. Tu n’as pas chômé, il semblerait qu’un autre te soit devenu familier !
_ Oui, il s’appelle Gary.
Ce faisant, je vis mes deux compagnons se courir après, tout autour de la table. Je ne savais pas vraiment ce qu’il fallait dire à mon père, je n’y avais pas réfléchi. Mais je pense que mon regard seul a plus parlé que je n’aurais su le faire.
Papa me regarda. Il était secret, il ne disait jamais ses pensées les plus profondes, qu’elles fussent bonnes ou mauvaises. Je pense qu’il était heureux pour moi, mais il n’aurait sans doute osé m’en dire trop, de peur de me rendre sûre de moi-même plus que j’aurais dû l’être. Dans son regard à lui, je lisais néanmoins une certaine fierté.
_ Papa, dis-je… il faut que je parte. Je dois tout découvrir de ce monde. Tu comprends, pas vrai ?
_ Bien sur que je comprends… mais je voulais retarder un peu l’échéance. Lorsque tu auras mon âge, lorsque tu auras un enfant, tu ressentiras de l’appréhension, tout comme moi.
Je savais bien qu’il avait peur et qu’il me pensait trop jeune pour accomplir ce voyage. Mais je ne voulais pas revenir sur ma décision. Cela revenait à accepter un échec.
Alors je faisais oui de la tête, sans rien dire. Espérant qu’il dise enfin ces quelques mots. Bon courage. Bonne route. A bientôt, je l’espère ! L’attente de ces mots fut sans doute encore plus longue que celle que j’avais eue à subir pour avoir Ambre.
Papa me parla des règles élémentaires de bienséance, ne jamais parler à des étrangers, ne jamais accepter de cadeaux louches, ne jamais ceci, ne jamais cela. Depuis le temps qu’il me sermonnait avec ces règles, je savais déjà me comporter en adulte responsable depuis bien longtemps… enfin, avec des idées et des réflexions d’enfant, bien sur ! Mais la vie en société n’avait pas de secret pour moi.
Il savait, contrairement à moi, que la vie dehors est rude, surtout lorsque l’on n’a que huit-neuf ans. Il voulait m’en préserver. Je pense que si ma mère avait été là, elle aurait interdit immédiatement que je quitte la pension avant mes quinze ans.
Mais papa n’était pas du même genre. Selon lui, chacun doit trouver la voie qui lui est due par lui-même. Je voulais être dresseur, et il n’était pas vraiment d’accord avec cette idée, mais il savait que le temps et les aventures que je vivrais me donneraient la réponse à cette question que je me posais déjà. Suis-je capable de devenir dresseur et de donner autant d’amour à mes pokémons que j’en donnais déjà à Ambre et Gary ?
Il finit enfin par me donner sa bénédiction, et me souhaiter bonne chance pour la vie que je mènerais hors de la maison. Je savais ce qu’il allait faire, mais le connaissant, je ne fis rien à l’encontre de cela. Je savais que cela le rassurerait.
Je l’ignorais, mais il avait tout prévu. Il avait déjà préparé mon sac de voyage, contenant un duvet, un oreiller gonflable, une assiette et des couverts, une gourde déjà pleine d’eau, des habits de rechange et des chaussures de ville. Il y avait aussi un petit porte-monnaie plein de pièces et de billets. A côtés, il y avait un téléphone, flambant neuf. Le numéro de mon père était déjà enregistré, bien sur. Il ne voulait pas perdre contact, et moi non plus.
Alors, il se leva et prit les affaires, avant de me les donner. Sans un mot. Peut-être pour ne pas avoir à pleurer devant sa fille ? Ca ne m’étonnerait pas de sa part.
Puis il me prit dans ses bras, longuement. Avant de se pencher vers mes pokémons, et de leur tapoter gentiment la tête.
_ Petit vipélierre, dit-il à Ambre. Tu as eu le courage de chercher l’amitié de ma fille. Tu peux être fier de ta victoire.
Ambre répondit par un petit cri satisfait. Mon père regarda Gary :
_ Petit évoli, lui dit-il. J’ignore pourquoi tu as décidé de la suivre, mais je peux voir qu’elle compte beaucoup pour toi. Et saches que c’est réciproque.
Il se releva et leur dit finalement :
_ Surveillez-la bien. Elle est très maladroite.
Les deux animaux répondirent, chacun par son cri respectif. Enfin, papa me reprit dans ses bras, et consentit à me dire quelques derniers mots avant mon départ.
_ Sois bien sage, surtout. Et n’abandonnes plus jamais tes pokémons.
_ Oui papa. Au revoir, papa.
_ A bientôt, Lazul.
Mes affaires sur les épaules, je partis sans me retourner. Je ne sais pas vraiment si c’était pour avoir plus de force pour affronter l’avenir, ou si c’était pour ne pas hésiter à faire marche arrière. Ambre et Gary me suivaient, silencieux.
Le silence ne dura cependant pas très longtemps entre nous. Quelques minutes à peine passèrent, mais la joie me surprit ! Je me mis à sauter de gauche et de droite, en criant que ça y’est, on est libres, on va faire ce qu’on veut, on va découvrir ce monde qui nous tend les bras !
Et c’est là que notre aventure commença !